(à Marie-France)
(à Marie-France)

Sans que réellement les autres s'en émeuvent
D'aucuns naviguent comme ils le peuvent
Poussés par des vents et marées souvent contraires
Ballottés par une houle amère

Corps, biens, souvenir : l'esquif de leur vie mesquine
Sombrera, d'une mort anodine
Oubliés de leur temps, il n'y a que l'Histoire
Qui un beau jour les fera valoir

Eblouis par un phare et sa cosmogonie
D'autres voguent, jusqu'à l'agonie
A bord d'un beau yacht ou d'un simple rafiot
Zélés, ils se maintiennent à flot

Ils espèrent ainsi gagner un paradis
En empruntant la voie d'un messie
Ils remplissent l'espace et le temps d’une époque
Jusqu’à en gommer les équivoques


Les derniers enfin bravent toutes les tempêtes
Intrépides, rien ne les arrête
Qu'ils soient pauvres, riches, bienveillants, ravageurs
Ce sont d'inlassables voyageurs

De leurs siècles ils sont et le phare et le vent
Ils accostent tous les continents
Connus, inconnus : ils auront eu vie féconde
C'est par eux qu'est façonné le monde

Sans que réellement les autres s'en émeuvent
D'aucuns naviguent comme ils le peuvent
Poussés par des vents et marées souvent contraires
Ballottés par une houle amère

Corps, biens, souvenir : l'esquif de leur vie mesquine
Sombrera, d'une mort anodine
Oubliés de leur temps, il n'y a que l'Histoire
Qui un beau jour les fera valoir

Eblouis par un phare et sa cosmogonie
D'autres voguent, jusqu'à l'agonie
A bord d'un beau yacht ou d'un simple rafiot
Zélés, ils se maintiennent à flot

Ils espèrent ainsi gagner un paradis
En empruntant la voie d'un messie
Ils remplissent l'espace et le temps d’une époque
Jusqu’à en gommer les équivoques


Les derniers enfin bravent toutes les tempêtes
Intrépides, rien ne les arrête
Qu'ils soient pauvres, riches, bienveillants, ravageurs
Ce sont d'inlassables voyageurs

De leurs siècles ils sont et le phare et le vent
Ils accostent tous les continents
Connus, inconnus : ils auront eu vie féconde
C'est par eux qu'est façonné le monde