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Les mots

Les mots
- I

Il n’est pas un mot que je ne comprenne
     dit le philosophe
      dit l’acteur

Il n’est pas un mot que je ne pense
     dit le professeur
     dit le manifestant

Il n’est pas un mot que je ne croie
     dit le religieux
     dit l’enfant

Il n’est pas un mot que je ne ressente
     dit l’amoureux
     dit le malade

Il n’est pas un mot que je ne choisisse
     dit le politicien
     dit le poète

Il n’est pas un mot que je ne comprenne
     dit le philosophe
      dit l’acteur

Il n’est pas un mot que je ne pense
     dit le professeur
     dit le manifestant

Il n’est pas un mot que je ne croie
     dit le religieux
     dit l’enfant

Il n’est pas un mot que je ne ressente
     dit l’amoureux
     dit le malade

Il n’est pas un mot que je ne choisisse
     dit le politicien
     dit le poète

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Les mots
- II

Je connais des mots
  éblouissants comme phare et cosmogonie
  rouges comme sang et fureur
  tristes comme misérable et plat
  claquants comme fouet et alambic
  sérieux comme administration et procédure
  riches comme milliardaire et om
  majestueux comme roi et plénipotentiaire
  bleus comme planète et orange
  tendus comme arc et twist
  justes comme mélodie et équilibre
  verts comme grenouille et pamphlet
  sincères comme univoque et ambigu
  sportifs comme pompe et abracadabrantesque
  inverses comme divers et verdis
  turbulents comme typhon et tintinnabuler
  inventifs comme découverte et invocafrisson
  étonnants comme surprise et vocifération
  flottants comme évanescent et ballottage
  admirables comme abnégation et flamme
  délirants comme fou et vertugadin
  assassins comme poignard et rupture
  sensuels comme volupté et chatoiement
  mathématiques comme combinatoire et ressasser
  bons comme bonbon et pain
  tartes comme frivole et paluche
  bourgeois comme chambre-à-coucher et rodomontade
  malicieux comme lutin et clapotis

(…)

Je connais mille et un mots qui sont autant de visages
D'une sublime Shéhérazade envoûtant mes nuits
Autant de vols et cavalcades d'animaux sauvages
Qu'il me faut dompter lorsqu'ils déboulent dans mon esprit

Ils viennent prendre leur place pour révéler l'image
D'un uhlan flou affichant sa détermination
D'un fleuve de sang ou du reflet de secrets villages
Que je te dirai pour recueillir tes impressions

C'est l'instant où le monde n'a plus besoin d'être sage
Hiératique ou hirsute une figure a pris corps
Elle aura figé le temps pour délivrer un message
Que ne pourront dénier ni les vivants ni les morts

Je connais des mots
  éblouissants comme phare et cosmogonie
  rouges comme sang et fureur
  tristes comme misérable et plat
  claquants comme fouet et alambic
  sérieux comme administration et procédure
  riches comme milliardaire et om
  majestueux comme roi et plénipotentiaire
  bleus comme planète et orange
  tendus comme arc et twist
  justes comme mélodie et équilibre
  verts comme grenouille et pamphlet
  sincères comme univoque et ambigu
  sportifs comme pompe et abracadabrantesque
  inverses comme divers et verdis
  turbulents comme typhon et tintinnabuler
  inventifs comme découverte et invocafrisson
  étonnants comme surprise et vocifération
  flottants comme évanescent et ballottage
  admirables comme abnégation et flamme
  délirants comme fou et vertugadin
  assassins comme poignard et rupture
  sensuels comme volupté et chatoiement
  mathématiques comme combinatoire et ressasser
  bons comme bonbon et pain
  tartes comme frivole et paluche
  bourgeois comme chambre-à-coucher et rodomontade
  malicieux comme lutin et clapotis

(…)

Je connais mille et un mots qui sont autant de visages
D'une sublime Shéhérazade envoûtant mes nuits
Autant de vols et cavalcades d'animaux sauvages
Qu'il me faut dompter lorsqu'ils déboulent dans mon esprit

Ils viennent prendre leur place pour révéler l'image
D'un uhlan flou affichant sa détermination
D'un fleuve de sang ou du reflet de secrets villages
Que je te dirai pour recueillir tes impressions

C'est l'instant où le monde n'a plus besoin d'être sage
Hiératique ou hirsute une figure a pris corps
Elle aura figé le temps pour délivrer un message
Que ne pourront dénier ni les vivants ni les morts

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Les mots
- III

J’ai parlé à quelqu’un dont le verbe indistinct m’éloigne de lui :

S’il devait être mon voisin, je regarderais ailleurs quand il passe

S’il devait être mon collègue, je n’aurais qu’à l’oublier quand je ne travaille pas avec lui

S’il devait être mon frère, j'interrogerais mon enfance

S’il devait être mon animal, je l’appellerais (ça marche assez bien sauf avec les chats)

S’il devait être mon amour, j’aurais peur

S’il devait être mon enfant, j'inventerais des mots avec lui

S’il devait être mon dieu, je l’insulterais, je le poursuivrais, je le maudirais en le poursuivant, je le poursuivrais de mes imprécations, je blasphèmerais, je crierais qu’il n’est pas celui qu’il dit, je lui dirais que c’est facile pour lui qui n’est pas ici-bas, je gueulerais que j’en ai marre et que je n’ai rien à voir avec lui, je détruirais son temple et en construirais un plus beau pour lequel il n’aurait pas le digicode, je lui montrerais la misère du monde même si ça n’a rien à voir avec lui, je lui demanderais si franchement il avait pensé à tout ça et que ça m’étonne pas que non parce que si c’est oui il est vraiment trop con et j’y crois pas à ce point-là, je cracherais sur sa tombe parce qu’il en a pas, j’aurais mal pour lui, je lui parlerais de sa mère parce que ça fait toujours chier quelqu’un qu’on lui en parle, je lui montrerais le soleil en lui disant qu’il est super fort - le soleil est d’accord, je ferais le malin même s’il me fiche un peu la trouille, comme il courrait vite je m’essoufflerais un peu mais comme je suis tenace je lui dirais que rien ne sert de courir et que je l’emmerde et du coup je le rattraperais pour qu’il continue à m’écouter : « abracadabra, sésame et labidibadibibou sont des mots que tu ne peux pas comprendre », je dirais « meurs ou tue moi ». J’aurais dit tout cela et cela n’aurait rien changé.

J’ai parlé à quelqu’un dont le verbe indistinct m’éloigne de lui :

S’il devait être mon voisin, je regarderais ailleurs quand il passe

S’il devait être mon collègue, je n’aurais qu’à l’oublier quand je ne travaille pas avec lui

S’il devait être mon frère, j'interrogerais mon enfance

S’il devait être mon animal, je l’appellerais (ça marche assez bien sauf avec les chats)

S’il devait être mon amour, j’aurais peur

S’il devait être mon enfant, j'inventerais des mots avec lui

S’il devait être mon dieu, je l’insulterais, je le poursuivrais, je le maudirais en le poursuivant, je le poursuivrais de mes imprécations, je blasphèmerais, je crierais qu’il n’est pas celui qu’il dit, je lui dirais que c’est facile pour lui qui n’est pas ici-bas, je gueulerais que j’en ai marre et que je n’ai rien à voir avec lui, je détruirais son temple et en construirais un plus beau pour lequel il n’aurait pas le digicode, je lui montrerais la misère du monde même si ça n’a rien à voir avec lui, je lui demanderais si franchement il avait pensé à tout ça et que ça m’étonne pas que non parce que si c’est oui il est vraiment trop con et j’y crois pas à ce point-là, je cracherais sur sa tombe parce qu’il en a pas, j’aurais mal pour lui, je lui parlerais de sa mère parce que ça fait toujours chier quelqu’un qu’on lui en parle, je lui montrerais le soleil en lui disant qu’il est super fort - le soleil est d’accord, je ferais le malin même s’il me fiche un peu la trouille, comme il courrait vite je m’essoufflerais un peu mais comme je suis tenace je lui dirais que rien ne sert de courir et que je l’emmerde et du coup je le rattraperais pour qu’il continue à m’écouter : « abracadabra, sésame et labidibadibibou sont des mots que tu ne peux pas comprendre », je dirais « meurs ou tue moi ». J’aurais dit tout cela et cela n’aurait rien changé.

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Les mots
- IV

Mon enfance reçut des mots
Sauf celui qui devait désigner ma vie d’adulte car il n’existe pas dans ma langue
Je me suis nourri  d’images et de projections que je ne pouvais nommer
Et l’on m’a appris à voir en phrases dont
Les mots ne reflètent pas mes désirs :

           Faux-filet
           Fuyant malgré tout
           Maugrée le boucher sanglant
           Contemplant l’ébauche à peine équarrie
            De son fournisseur
           En commençant son ouvrage.
           Pieuvre luisante
           Aux tentacules boutonneux s’insinuant
            Embêtants et insidieux
           Peur de tous âges.

Mon enfance connut des mots
A foison, me détournant de richesses infinies
Que je ne saurais décrire sans eux
M’en approchant d’autant plus près qu’elles ne se laisseraient pas saisir :

           Mer de diamant
           Mère de rubis
           Mer d’orgueil
           Mère de connaissance
           Mer de silence

Mon enfance susurra les mots comme on suce un bonbon
Car le goût du sucre n’était rien comparé à celui du miel coulant à flot de mes rêves
La vie adulte est-elle si trompeuse
Qu'elle n'a pas osé être nommée adultesse
Ou adultance tant elle transpirerait le claquement du fouet
Pourquoi la sagesse ne serait-elle une qualité
Que l'on ne prête qu'aux enfants et aux vieillards
En même temps qu'ils sont privés de responsabilité
Mon enfance est passée et je ne vois plus rien
Pourtant je découvre que l'on peut mourir
Jeune et heureux quelque soit son âge
Et j'espère vieillir assez pour en faire un adage

Mon enfance reçut des mots
Sauf celui qui devait désigner ma vie d’adulte car il n’existe pas dans ma langue
Je me suis nourri  d’images et de projections que je ne pouvais nommer
Et l’on m’a appris à voir en phrases dont
Les mots ne reflètent pas mes désirs :

           Faux-filet
           Fuyant malgré tout
           Maugrée le boucher sanglant
           Contemplant l’ébauche à peine équarrie
            De son fournisseur
           En commençant son ouvrage.
           Pieuvre luisante
           Aux tentacules boutonneux s’insinuant
            Embêtants et insidieux
           Peur de tous âges.

Mon enfance connut des mots
A foison, me détournant de richesses infinies
Que je ne saurais décrire sans eux
M’en approchant d’autant plus près qu’elles ne se laisseraient pas saisir :

           Mer de diamant
           Mère de rubis
           Mer d’orgueil
           Mère de connaissance
           Mer de silence

Mon enfance susurra les mots comme on suce un bonbon
Car le goût du sucre n’était rien comparé à celui du miel coulant à flot de mes rêves
La vie adulte est-elle si trompeuse
Qu'elle n'a pas osé être nommée adultesse
Ou adultance tant elle transpirerait le claquement du fouet
Pourquoi la sagesse ne serait-elle une qualité
Que l'on ne prête qu'aux enfants et aux vieillards
En même temps qu'ils sont privés de responsabilité
Mon enfance est passée et je ne vois plus rien
Pourtant je découvre que l'on peut mourir
Jeune et heureux quelque soit son âge
Et j'espère vieillir assez pour en faire un adage

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Les mots
- V

Je connais des mots d'amour qui ont lié ma vie pour vingt ans
Je connais des mots malheureux que je regrette amèrement
Je connais des consentements qui se sont passés de mots
Et en perdirent l'occasion de démêler le vrai du faux
Je connais des mots durs comme la tête d'une bourrique
Je connais des mots dansants comme la plus belle des musiques
Je connais des mots rares qui me font croire intelligent
Je connais des mots savants qui m’isolent des enfants

Je connais des mots ânonnés qui défigurent un poème
Mais oubliés les devoirs et accueillie la magie
Viennent alors éveiller une douce nostalgie
Chez le répétiteur de leçons et autres théorèmes

Je connais des mots d'amour qui ont lié ma vie pour vingt ans
Je connais des mots malheureux que je regrette amèrement
Je connais des consentements qui se sont passés de mots
Et en perdirent l'occasion de démêler le vrai du faux
Je connais des mots durs comme la tête d'une bourrique
Je connais des mots dansants comme la plus belle des musiques
Je connais des mots rares qui me font croire intelligent
Je connais des mots savants qui m’isolent des enfants

Je connais des mots ânonnés qui défigurent un poème
Mais oubliés les devoirs et accueillie la magie
Viennent alors éveiller une douce nostalgie
Chez le répétiteur de leçons et autres théorèmes

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Les mots
- VI

La poésie est un dictionnaire

La poésie est un dictionnaire

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Les mots
- VII

Ce soir, le glauque du crapaud et son coassement rauque résonnent avec la morosité de mon humeur

Ce soir, le glauque du crapaud et son coassement rauque résonnent avec la morosité de mon humeur

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Les mots
- VIII

Le taureau dans l'arène est rouge de fureur et de sang

Le taureau dans l'arène est rouge de fureur et de sang

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Les mots
- IX

La défense orientale des sentiments du graal
Vocifère au piano des tourments malicieux
La vivacité du chevalier aux longs cheveux
Fait pleurer l'éloge du charmeur invétéré
La suie des regrets d'un plateau ruisselant
Traverse le corps d'une femme endeuillée
La pâleur du guerrier mort au fanal
Renverse le regard du plus aguerri des chevaux
La suffisance de la courroie du bonheur
Détermine le sens des choses pour celui qui faiblit
Le tourmentin des anicroches malheureuses
Souligne le vent des tiroirs brisés
L'équipée sauvage en rêve du matin
Détruit peu à peu le souvenir aimant
La prosternation du roi bondissant
Enflamme les sujets d'autrui silencieux
La mer éclairée du joug retardataire
Elève la joie des sauvageons putrides
La mousse fiévreuse des racines succombées
Enterre le mal aussi frais qu'à foison
L'érection tranquille du mirage pleureur
Noie la confiance du pauvre accablé de malheur
La scission des maraudeurs en forêts éclatées
Etrangle la faune et la flore délitées
La sauvagerie ultime du versatile prétentieux
Attrape en sifflant la prunelle de tes yeux
La façade grandissante des humains sanglants
Retient la mémoire de propager tout allant
Le cinéma suiffeux des miraculeuses bleuies
Effraie même les rats aux dents écrouies
La sagace maléfique suintante de plaisir
Torture le procès du sage sans désir
La mine tortueuse aux rapides chemins
Abreuve de passion et referme demain
La chance renouvelée du chacal évident
Nourrit l'amertume de la plupart des gens
Les mots échappés de la tête du poète
Dansent la sarabande comme à une fête
Les phrases chamboulées par une syntaxe ivre
Saluent jusqu'à terre, se croyant dans un livre
Elles sont idiotes car elles ignorent
La cacophonie d'un monde qui les dévore
Elles sont heureuses car sans impatience
Sans joies, sans larmes, sans objectif ni croyance
Elles sont puissantes car dans tous les esprits
Elles peuvent, malgré tout ce qui est appris,
S'insinuer, s'ancrer, parfois profondément
Donner à tout homme raisons de changement

La défense orientale des sentiments du graal
Vocifère au piano des tourments malicieux
La vivacité du chevalier aux longs cheveux
Fait pleurer l'éloge du charmeur invétéré
La suie des regrets d'un plateau ruisselant
Traverse le corps d'une femme endeuillée
La pâleur du guerrier mort au fanal
Renverse le regard du plus aguerri des chevaux
La suffisance de la courroie du bonheur
Détermine le sens des choses pour celui qui faiblit
Le tourmentin des anicroches malheureuses
Souligne le vent des tiroirs brisés
L'équipée sauvage en rêve du matin
Détruit peu à peu le souvenir aimant
La prosternation du roi bondissant
Enflamme les sujets d'autrui silencieux
La mer éclairée du joug retardataire
Elève la joie des sauvageons putrides
La mousse fiévreuse des racines succombées
Enterre le mal aussi frais qu'à foison
L'érection tranquille du mirage pleureur
Noie la confiance du pauvre accablé de malheur
La scission des maraudeurs en forêts éclatées
Etrangle la faune et la flore délitées
La sauvagerie ultime du versatile prétentieux
Attrape en sifflant la prunelle de tes yeux
La façade grandissante des humains sanglants
Retient la mémoire de propager tout allant
Le cinéma suiffeux des miraculeuses bleuies
Effraie même les rats aux dents écrouies
La sagace maléfique suintante de plaisir
Torture le procès du sage sans désir
La mine tortueuse aux rapides chemins
Abreuve de passion et referme demain
La chance renouvelée du chacal évident
Nourrit l'amertume de la plupart des gens
Les mots échappés de la tête du poète
Dansent la sarabande comme à une fête
Les phrases chamboulées par une syntaxe ivre
Saluent jusqu'à terre, se croyant dans un livre
Elles sont idiotes car elles ignorent
La cacophonie d'un monde qui les dévore
Elles sont heureuses car sans impatience
Sans joies, sans larmes, sans objectif ni croyance
Elles sont puissantes car dans tous les esprits
Elles peuvent, malgré tout ce qui est appris,
S'insinuer, s'ancrer, parfois profondément
Donner à tout homme raisons de changement

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Les mots
- X

Roi et plénipotentiaire sont également majestueux

Alors que fou et vertugadin de la reine sont tous deux ridicules

Nous raconte l'histoirien, troubadour des détails et du sens caché

Roi et plénipotentiaire sont également majestueux

Alors que fou et vertugadin de la reine sont tous deux ridicules

Nous raconte l'histoirien, troubadour des détails et du sens caché

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Les mots
- XI

Ô corps qu'une terre soumet à gravité
Maintiens ton ancrage source de dignité
Ô cœur intangible qu'un rien peut soumettre
Reste noble et grave quel que soit ton maître


Au bord du précipice, insondable passion meurtrie
Retrouve le chant glorieux d'une intime patrie
-
Ô menteur égaré dans un quotidien grisâtre
Redécouvre sans honte une stature d'albâtre
-
Ô forme achevée de la statuaire antique
Redis-nous avec chaleur l'enseignement stoïque
-
Ô sœur adolescente mélancolique et troublante
Peuple les images inconnues des savantes
-
Ô forme inachevée d'un statuaire balbutiant
Accepte le façonnage maladroit d'un esprit militant
-
Ô peur enfantine source de grosses larmes
Donne au guerrier la force de prendre les armes
-
Odeur de mort des cryptes de nos cœurs
Exhale-toi à l'envi dans notre souffle moqueur
-
Ô leurre frivole d'un amour véritable
Epargne-nous l'échéance insoutenable
-
Aurore blafarde de la ville-ogresse en hiver
Rappelle-nous que le blanc n'est pas couleur d'enfer
-
Ô meurs donc, toi le conseiller impérieux
Au visage de nos pères trop sérieux
-
Ô mort attendue et crainte à la fois
Délivre-nous du mal et de toute foi
-
Ô pleurs et profonds sanglots du soir
Libérez-nous des monstres dans le noir
-
Ô mortifère bouffée qui empoisonne l'esprit
Dissipe-toi dans le mouvement d'un souffle de vie
-
Ô torpeur bienfaisante des étés chauds et joyeux
Soutiens nos rêves d'hiver d'un oreiller soyeux
-
Ô port chéri, havre de paix et d’amour
Donne-nous le courage de nous perdre alentour
-
Ô bonheur insaisissable d'une enfance oubliée
Fraie-toi un chemin dans notre humeur ennuyée
-
Ô porte du désir trop souvent refermée
Trompe le geôlier des instincts réprimés
-
Ô frayeur bruissante des crépuscules inquiétants
Dissous-toi à l'écoute d'un monde vibrant
-
Aurore flamboyante de la nature estivale
Redirige-nous vers notre voie triomphale
-
Ô jouisseur factice d'une vie frénétique
Inspire-toi parfois de l'un de ces distiques
-
Ô force est de croire en quelconque évidence
Concentre ton flux vers la quête du sens
-
Ô voleur de désirs, subtilisateur d'envies
Ote la carapace qui emprisonne nos vies
-
Autorités bafouées, abusives, parentales, de tutelle
Interrogez-nous sur les fondements d’une autorité naturelle
-
Ô pâleur d'une rage froide et dépitée
Teinte-toi des couleurs de l'oubli et de la bonté
-
Ô clameur du corps si souvent étouffée
Eclate à la surface de notre âme assoiffée
-
Ô blondeur aveuglante des coiffures de nos filles
Préserve-nous de croire que femme est futile
-
Ô forteresse de braises inaccessible en nos tréfonds
Ouvre-nous les portes du discernement profond
-
Ô sort funeste des grandes tragédies
Mets pour nous à jour les petites perfidies
-
Ô terreur nocturne qui nous réveille en nage
Replonge au fin fond des oubliettes de l'âge
-
Ô remords pugnace qui vient ronger nos nuits
Laisse-nous enfin découvrir la vie aujourd'hui
-
Ô folle envie raisonnablement écartée
Ne cesse pas de germer dans nos esprits formatés
-
Omniportente affection d'une mère insatiable
Détourne-toi de l'objet de ton désir invivable
-
Ô faveur sucrée d'une femme odorante
Inonde notre esprit de pensées bienfaisantes
-
Aumône du regard de l'amante délaissante
Epargne lui cette dernière flèche blessante
-
Ô conteur captivant des longues soirées d'hiver
Fais-nous percevoir de toute histoire son envers
-
Ô bordel de nos vies et de nos maisons
Libère la putain que nous y enfermons
-
Ô couleurs d'arc-en-ciel, feu d'artifice de la nature
Teignez nos idées noires de vos reflets d'azur
-
Ô aliboron de nos esprits surgissant en discours magistraux
Réfrène tes instincts prompts à te croire maestro
-
Ô rancœur qui d'amertume s'est nourrie
Ne nous masque pas la saveur de l'oubli
-
Ô borgne, roi des aveugles en ta cour des miracles
N'omets rien du chemin qui te mena à ce pinacle
-
Ô zélateur intransigeant d'une religion criminelle
Pose-toi cinq minutes et réfléchis un peu, bordel !
-
Opportune transgression de la sensation de bien-être
Fais-nous crier ni dieu ni maitre !
-
Ô accord tacite de la lâcheté, la peur ou l’ignorance
Libère-nous à temps de ton bâillon et de ses conséquences
-
Ô chœurs cristallins dont on loue la pureté
Eveillez-nous aux voies de la sensibilité
-
Aux abords désirés de notre terre promise
Que volonté et désir jamais ne s'amenuisent
-
Ô conformisme érigé en principe d’une vie active
Viens nous rappeler que tu n’es que répétition passive
-
Ô candeur des sentiments dont l'on pourrait profiter
Eclaire pour nous ta différence avec une terne naïveté
-
Ô corruption nauséabonde évitée par indifférence
Fasse que tes effluves nous interrogent sur la confiance
-
Ô aigreur d'une vieillesse plaintive
Fonds-toi dans une allégresse active
-
Ô métamorphose sublime d'une vie fantasmée
Ose projeter vers nous les chemins pour y accéder
-
Ô mœurs prétendument disparues au fil du temps
Manifestez-vous dans le secret des enseignements
-
Ô corset, carcan de la femme que peu ne trouveraient pas arriéré
Reviens dire à nos esprits délassés de rénover nos idées
-
Ô fortune aveugle et sourde à nos appels au secours
Répète-nous que c'est en nous-mêmes qu'il faut trouver recours
-
Ô heure venue de disparaître au monde
Offre-nous de renaître à la dernière seconde
-
Ô fornication consentie à la recherche du plaisir
Accompagne-toi d'une tendre perversité pour nourrir le désir
-
Ô rêveur souriant du fond de la classe
Apprends-nous que le songe peut devenir vivace
-
Ô pectoral richement serti du plus digne des descendants
Vient honorer l'éclatante poitrine du héros sans ascendants


Ô corps empreint de gravité
Redécouvre les gestes de l'enfance
Ô cœur engravé de souffrance
Laisse-toi convaincre par la simplicité

Ô corps qu'une terre soumet à gravité
Maintiens ton ancrage source de dignité
Ô cœur intangible qu'un rien peut soumettre
Reste noble et grave quel que soit ton maître


Au bord du précipice, insondable passion meurtrie
Retrouve le chant glorieux d'une intime patrie
-
Ô menteur égaré dans un quotidien grisâtre
Redécouvre sans honte une stature d'albâtre
-
Ô forme achevée de la statuaire antique
Redis-nous avec chaleur l'enseignement stoïque
-
Ô sœur adolescente mélancolique et troublante
Peuple les images inconnues des savantes
-
Ô forme inachevée d'un statuaire balbutiant
Accepte le façonnage maladroit d'un esprit militant
-
Ô peur enfantine source de grosses larmes
Donne au guerrier la force de prendre les armes
-
Odeur de mort des cryptes de nos cœurs
Exhale-toi à l'envi dans notre souffle moqueur
-
Ô leurre frivole d'un amour véritable
Epargne-nous l'échéance insoutenable
-
Aurore blafarde de la ville-ogresse en hiver
Rappelle-nous que le blanc n'est pas couleur d'enfer
-
Ô meurs donc, toi le conseiller impérieux
Au visage de nos pères trop sérieux
-
Ô mort attendue et crainte à la fois
Délivre-nous du mal et de toute foi
-
Ô pleurs et profonds sanglots du soir
Libérez-nous des monstres dans le noir
-
Ô mortifère bouffée qui empoisonne l'esprit
Dissipe-toi dans le mouvement d'un souffle de vie
-
Ô torpeur bienfaisante des étés chauds et joyeux
Soutiens nos rêves d'hiver d'un oreiller soyeux
-
Ô port chéri, havre de paix et d’amour
Donne-nous le courage de nous perdre alentour
-
Ô bonheur insaisissable d'une enfance oubliée
Fraie-toi un chemin dans notre humeur ennuyée
-
Ô porte du désir trop souvent refermée
Trompe le geôlier des instincts réprimés
-
Ô frayeur bruissante des crépuscules inquiétants
Dissous-toi à l'écoute d'un monde vibrant
-
Aurore flamboyante de la nature estivale
Redirige-nous vers notre voie triomphale
-
Ô jouisseur factice d'une vie frénétique
Inspire-toi parfois de l'un de ces distiques
-
Ô force est de croire en quelconque évidence
Concentre ton flux vers la quête du sens
-
Ô voleur de désirs, subtilisateur d'envies
Ote la carapace qui emprisonne nos vies
-
Autorités bafouées, abusives, parentales, de tutelle
Interrogez-nous sur les fondements d’une autorité naturelle
-
Ô pâleur d'une rage froide et dépitée
Teinte-toi des couleurs de l'oubli et de la bonté
-
Ô clameur du corps si souvent étouffée
Eclate à la surface de notre âme assoiffée
-
Ô blondeur aveuglante des coiffures de nos filles
Préserve-nous de croire que femme est futile
-
Ô forteresse de braises inaccessible en nos tréfonds
Ouvre-nous les portes du discernement profond
-
Ô sort funeste des grandes tragédies
Mets pour nous à jour les petites perfidies
-
Ô terreur nocturne qui nous réveille en nage
Replonge au fin fond des oubliettes de l'âge
-
Ô remords pugnace qui vient ronger nos nuits
Laisse-nous enfin découvrir la vie aujourd'hui
-
Ô folle envie raisonnablement écartée
Ne cesse pas de germer dans nos esprits formatés
-
Omniportente affection d'une mère insatiable
Détourne-toi de l'objet de ton désir invivable
-
Ô faveur sucrée d'une femme odorante
Inonde notre esprit de pensées bienfaisantes
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Aumône du regard de l'amante délaissante
Epargne lui cette dernière flèche blessante
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Ô conteur captivant des longues soirées d'hiver
Fais-nous percevoir de toute histoire son envers
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Ô bordel de nos vies et de nos maisons
Libère la putain que nous y enfermons
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Ô couleurs d'arc-en-ciel, feu d'artifice de la nature
Teignez nos idées noires de vos reflets d'azur
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Ô aliboron de nos esprits surgissant en discours magistraux
Réfrène tes instincts prompts à te croire maestro
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Ô rancœur qui d'amertume s'est nourrie
Ne nous masque pas la saveur de l'oubli
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Ô borgne, roi des aveugles en ta cour des miracles
N'omets rien du chemin qui te mena à ce pinacle
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Ô zélateur intransigeant d'une religion criminelle
Pose-toi cinq minutes et réfléchis un peu, bordel !
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Opportune transgression de la sensation de bien-être
Fais-nous crier ni dieu ni maitre !
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Ô accord tacite de la lâcheté, la peur ou l’ignorance
Libère-nous à temps de ton bâillon et de ses conséquences
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Ô chœurs cristallins dont on loue la pureté
Eveillez-nous aux voies de la sensibilité
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Aux abords désirés de notre terre promise
Que volonté et désir jamais ne s'amenuisent
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Ô conformisme érigé en principe d’une vie active
Viens nous rappeler que tu n’es que répétition passive
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Ô candeur des sentiments dont l'on pourrait profiter
Eclaire pour nous ta différence avec une terne naïveté
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Ô corruption nauséabonde évitée par indifférence
Fasse que tes effluves nous interrogent sur la confiance
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Ô aigreur d'une vieillesse plaintive
Fonds-toi dans une allégresse active
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Ô métamorphose sublime d'une vie fantasmée
Ose projeter vers nous les chemins pour y accéder
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Ô mœurs prétendument disparues au fil du temps
Manifestez-vous dans le secret des enseignements
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Ô corset, carcan de la femme que peu ne trouveraient pas arriéré
Reviens dire à nos esprits délassés de rénover nos idées
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Ô fortune aveugle et sourde à nos appels au secours
Répète-nous que c'est en nous-mêmes qu'il faut trouver recours
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Ô heure venue de disparaître au monde
Offre-nous de renaître à la dernière seconde
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Ô fornication consentie à la recherche du plaisir
Accompagne-toi d'une tendre perversité pour nourrir le désir
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Ô rêveur souriant du fond de la classe
Apprends-nous que le songe peut devenir vivace
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Ô pectoral richement serti du plus digne des descendants
Vient honorer l'éclatante poitrine du héros sans ascendants


Ô corps empreint de gravité
Redécouvre les gestes de l'enfance
Ô cœur engravé de souffrance
Laisse-toi convaincre par la simplicité

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Les mots
- XII

Le taureau dans l'arène est blanc de frayeur et d'écume

Le taureau dans l'arène est blanc de frayeur et d'écume

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